Aujourd'hui, une illustration tirée du numéro 2 (décembre 2000-janvier 2001) de la revue
Euro Uniformes. Je crois qu'il y a une revue soeur spécialisée dans le blindé. C'est une revue qui a été publiée pendant quelques années mais qui était distribuée et diffusée en dépit du bon sens et qui a fini par se casser la figure. Dommage parce qu'il y avait des choses intéressantes, surtout dans les premiers numéros.
L'illustration représente un Garde d'Assaut dans les toutes premières heures qui ont suivi le soulèvement de juillet 1936 (d'où le côté classe et réglementaire de son apparence). Les Gardes d'Assaut avaient été créés après le départ d'Alphonse XIII et la proclamation de la République en 1931; leur mission était le maintien de l'ordre public et le gouvernement républicain avait fait en sorte que cette troupe (en gros comparable à nos CRS) soit encadrée par des fidèles (de fait, il semble que certains membres des Gardes d'Assaut aient été impliqués dans des assassinats politiques entre 1931 et 1936, visant des personnalités de droite ou d'extrême-droite et des monarchistes). Au moment du soulèvement franquiste, les Gardes d'Assaut sont, dans leur immense majorité restés fidèles à la République et ils ont joué un rôle essentiel pour écraser les mutins dans les villes restées républicaines. Ensuite ils ont continué leurs missions de mantien de l'ordre mais ont parfois été employés comme troupes de choc en première ligne.
Au moment de l'
Alzamiento une petit minorité a rejoint les franquistes qui a les a employés exactement en même façon. Bueno, dont j'ai expliqué les options, s'amuse dans son livre à représenter un Garde d'Assaut républicain débraillé et un Garde d'Assaut nationaliste impeccablement sanglé dans un uniforme irréprochable.
Comme l'article d'où est tiré l'ilustration est consacré aux uniformes républicains et que l'insigne de casquette porte les couleurs de la République (rouge-or-violet), on dira qu'il est républicain. Mais le même avec un brassard rouge-or-rouge pourrait très bien représenter un partisan de Franco dans les tous premiers jours du soulèvement.
Une anecdote pour finir : les couleurs de l'Espagne "Une-Grande-Libre" étaient rouge et or. Les Républicains disaient, par dérision "sang et pus". Les couleurs de la République étaient rouge-or-violet. Les Républicains disaient, par auto-dérision mais pas que : "sang, pus et permanganate".
Allez, la suite à demain.