Il y a 80 ans, la bataille de France s'engageait

Allez, c'est parti...
Il y a 80 ans, le spremières troupes montaient a bord des chalands et des navires qui allaient les amener vers les cotes normandes...
ce fut le cas à Weymouth, petite station balnéaire et port de pêche à mi chemin entre Portsmouth et Plymouth,  comme l'illustrait la photo du bandeau d'hier :



une autre photo colorisée tirée du même reportage montre les "boys" montant dans leurs péniches qui les aménera à bord des navires :



Pascal

...-   ...-

En cette journée du 5 juin, les paras américains embarquent à bord des C47 ou de leurs planeurs, direction Ste-Mère-Eglise et Carentan


tandis que les paras britanniques embarquent dans les planeurs direction le pont basculant sur l'Orne à Bénouville....


Ces paras auront la lourde tâche d'empêcher les renforts allemands en provenance de Cherbourg et de Caen de venir renforcer les défenseurs des plages...
Hélas, les pathfinders lâchés en premier et sensés baliser les zones américaines ne seront pas tous largués au bon endroit, et beaucoup de paras américains vont se retrouver perdus, ou pire, alourdis par leurs presque 50 kilos de matériel se noieront dans les terres que Rommel avait fait inonder

Pascal

la journée du 6 juin a été rude et très longue...

le Jour le plus Long...
les alliés ont débarqués


la bataille des plages a été rude masi au soir du 6 juin, les 5 plages ont été conquises...
A l'intérieur des terres, les paras disséminés ont réussi à se regrouper, Ste-Mère-Eglise est maintenant libérée, les troupes ayant débarqué à Utah Beach sont arrivées à rejoindre la ville prise par les paras de la 87e AB...
A l'est, à Bénouville, là aussi la jonction entre les paras de la 6eme division aéroportée commandés par le Major Howard et les troupes anglaises débarquées à Sword s'est faite... les ponts connus sous le nom de Euston 1 et Euston 2 sont intacts et aux mains des anglais...


pour mémoire, l'insigne de la 6e division aéroportée britannique est le Cheval Pegase

Pascal

le 7 juin :
les Dakotas continuent d'amener des planeurs avec des hommes et du matériel :


les paras après s'être regroupés et réorganisés commencent à prendre possession des premiers petits villages :


comme ici à St Marcouf...

Pascal

La bataille pour al réunification des plages est engagée, mais loin d'être terminée...
Si du côté Anglo-Canadien, les choses sont en bonne voie, en revanche, côét Américain, les verrous de Carentan et de Grandcamp Maisy tiennent toujours, isolant encore les deux têtes de pont d'Omaha Beach et de Utah Beach



En France "occupée", la résistance s'active, faisant sauter les voies de chemin de fer et les ponts, immobilisant les trains, forçant l'ennemi à prendre de multiples précautions et à faire des détours ...

Malgré l'avis contraire du Haut Comité de la Résistance, les maquisards Corréziens veulent investir et libérer la ville de Tulle... L'assaut commencé le 7 juin dès l'aube avec quelques succès est rapidement stoppé par manque de moyen lourd, par el fait que les renforts maquisards n'arriveront pas et surtout par l'arrivée "imprévue" des premières unités de la "Das Reich" qui tentait de se reformer du côté de Montauban et qui remonte vers la Normandie....
la répression sera impitoyable... Outre les maquisards et autres civils tués durant les combats, 99 hommes de 18 à 65 ans, civils, seront pendus aux réverbères de la Grand Rue"... Et c'est parce que des soldats allemands blessés durant les premières heures ont été soignés à l'hôpital de Tulle que le commandant SS ramènera progressivement le nombre de 5000 condamnés à mort à 129, qui deviendront plus tard les "99 suppliciés de Tulle"


Souvenons nous en cette journée "européenne" et espérons que cela n'arrive plus jamais !!...

Pascal

Après son forfait en Corrèze, la Das Reich remonte vers le Nord, direction Limoges...
Là aussi, des coups de mains des maquisards tentent de ralentir la progression et de perturber les Allemands... Lors de l'un d'eux, le Commandant Helmut Kämpfe, qui était responsable de plusieurs exactions vis à vis de la population est fait prisonnier et exécuté par le maquis le 10 juin...
la répression allemande sera terrible...
Prétextant la recherche de dépôts  d'armes, les SS arrivent à Oradour et exigent qu'on les leur montre, et réclament des otages, 30 hommes... Pendant ce temps, alors que le Maire essaye de parlementer, les SS fouillent les maisons, rassemblent les occupants, regroupent les hommes sur la place de la Mairie et enferme femmes et enfants dans l'église... les hommes sont ensuite répartis en  6 groupes forcée de fouiller les maisons... A l'issue de cette "pseudo" fouille, vers 16h00, les groupes sont abattus à la mitrailleuse...
en même temp, les allemands font une razzia sur tout, nourriture, bijoux, argents, veaux, vaches, cochons, poules, vélos, radio, véhicules, tout est emporté avant que le feu ne soit mis aux maisons...
A 17h00, les allemands dépose une énorme caisse avec des cordons allumés dans l'église qu'ils barricadent... la caisse explose, une énorme fumée noire se dégage, les femmes et leurs enfants essayent de fuir à travers les vitraux brisés et sont abattus... Une seule femme en sortira, blessée aux jambes lors de sa fuite. Elle avait réussi avec d'autres à se réfugier dans la sacristie, masi les allemands ont tiré... Elle n'a eu la vie sauve que parce qu'elle a simulé sa mort, avec sa fille et son petit fils morts dans ses bras... son témoignage sera important par la suite...
A 18h00, tout est terminé... le massacre préparé minutieusement dès la veille a fait 642 victimes qui pour la plupart n'avaient aucun lien avec la Résistance...



la suite appartient à l'Histoire... L'Allemagne refusera d'extrader les responsables allemands, en, particulier Lammerding, commandant de al Das Reich et qui a ordonén le massacre... Seuls seront condamnés des "Malgrés-Nous", des Alsaciens incorporés de Force dans la SS, à des peines entre 5 et 15 ans de prisons, ce qui déclenchera une levée de boucliers en Alsace, ce qui amènera à une Amnistie, qui calmera à peine l'Alsace et mécontentera le Limousin....
Oradour sur Glane est depuis ce jour une ville martyre, et une ville morte, à l'instar de certains villages du côté de Verdun...

Loin de là, à Arromanches et à Port-en-Bessin, les alliés terminent de construire les ponts artificiels qu'ils ont amenés avec eux... Les Mulberries A (pour Américan) et B ( pour British) doivent pallier l'absence des grands ports pour débarquer armement, approvisionnements et divisions... Le Génie construit déjà les terrains d'aviation pour les chasseurs bombardiers P38 Lightning et P47 Thunderbolt ou Spitfire et Typhon, leur évitant de traverser la Manche, économisant pétrole, périls et fatigue. Plus tard, ce seront même des P61 Back Widows et des B26 Marauders accompagnés des Mustangs qui pourront aller plus loin en décollant terrains normands...  


On trouve encore parfois au coin des prairies du Calvados, de la Manche ou de l'Orne de ces grillages formant de formidables clotures....

Pascal

12 juin 1944...
la ville de Carentan a enfin été prise... prise une première fois par les pars de la 101e, reprise par les Fallschirmjäger, elle est enfin enlevée à la pointe des baïonnettes après un assaut terrible...
Les 5 plages sont enfin réunies et présentent maintenant un front unifié...
les Alliés ont conquis plus de 200 km², mais n'arrivent toujours pas à percer et à prendre Caen... qui devait être prise le 7 au soir au plus tard.... Eisenhower reproche à Montgomery son "immobilisme" ou son "attentisme"...
A l'Ouest, les américains sont concentrés vers Cherbourg qu'il faut vite libérer, mais là aussi, les gains sont minimes et qu'après de féroces combats...
La presqu'île du Cotentin n'est pas encore coupée, et l'approvisionnement est encore lent, surtout celui en carburant... Pour l'instant, le carburant nécessaire aux camions et aux blindés, mais également aux bateaux et aux avions n'arrive encore qu'en Jerrycan sur les plages, ou à la rigueur en camion citerne... le système "Pluto (Pipe-Line Under The Ocean)" qui doit relier l'Ile de Wight au  terminal pétrolier de Querqueville près de Cherbourg ne sera opérationnel qu'au début Août, ce qui est un échec en soi... L'indispensable pétrole arrivera surtout par pétrolier aux Mulberries de Port en Bessin et d'Arromanches, comme au moins 35 à 40 % de l'approvisionnement en armes, munitions, véhicules et troupes... Le reste, la plus grande partie en fait, continuera de débarquer sur les plages  avec "échouage" des LST sur la ligne de marée basse...  





(la dernière est prise sur al plage de Juno beach)
A Valréas, dans le Vaucluse, un nouveau massacre a lieu, perpétrée cette fois-ci par la Wehrmacht : Les FTP avaient décidé de faire de Valréas un point de fixation pour l'armée allemande : 200 hommes avec  juste 6 fusils mitrailleurs et quelques fusils de chasse face à un régiment de panzer.... les combats seront brefs, les Résistants préférant battre en retraite très rapidement, laissant la population face à son destin.... et 55 otages hommes sont fusillés par groupes, pour l'exemple, mais ce sont en tout 110 hommes, femmes et enfants qui sont exécutés....
Malgrés les appels au calme et à la mesure lancés par la BBC, d'autres actions d'éclats de la Résistance amèneront d'autres exactions monstrueuses d el apart de l'ennemi qui si il est aux abois n'est pas encore vaincu...

Pascal

Dans la nuit du 12 au 13 juin, la 7ème Armoured division s'élance dans un contournement de Caen.
La progression est bonne et rapide, personne devant ! On a trouvé un passage...
A Villers-Bocage, on fait la pause, on se regroupe, l'élément de tête se range sur le bas-côté pour laisser  passer l'élément suivant qui doit prendre la tête...
C'est à ce moment que survient un Tigre du 101° Bataillon SS de Chars Lourds (Schwere SS-Panzer-Abteilung 101).
Puis d'autres, puis des PzKpfW IV et de l'infanterie... l'escarmouche dégénère en bataille qui durera la journée, dans et autour de Villers-Bocage, avec des pertes lourdes pour la 7ème division blindée, et un coup d'arrêt pour l'opération Perch, tentative de contournement qui aurait sans doute permis la prise de Caen, tout au moins son encerclement.


https://www.battleofnormandytours.com/photos-villers-bocage.html
https://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_Villers-Bocage

On a là l'une des causes de "l'inertie" des britanniques : devant eux, pendant deux mois, dans et autour de Caen, ils auront à faire aux meilleures troupes sur ce front: 3 divisions blindées SS (1° LAH, 2° Das Reich, 12° Hitler Jugend), 3 bataillons de chars lourds (101° et 102° SS, 503° avec une douzaine de Tiger B...)

Le Général de Gaulle est arrivé en France, hier, sur la plage de Juno Beach à Graye sur Mer et est allé à la rencontre des français libérés à Bayeux...
pour beaucoup, c'est la première fois qu'ils voient le visage de l'homme du 18 juin
ce geste de défi vis à vis de Roosevelt qui voyait dans el Général plutôt un "Dictateur en Herbe" va montrer l'unité de la France derrière son chef et la Légitimité du Général à prendre les rênes du Pouvoir dans la France Libérée... cela mettra surtout fin aux velléités américaines de gérer eux mêmes le pays et d'y imposer une administration américaine...
même si certaines "incohérences vont poindre le bout de leur nez se transformer (les fonctionnaires du gouvernement de Vichy, gendarmes et policiers par exemple, vont sans coup férir devenir de bons fonctionnaires de la France Libérée, mais il faut surement passer par là pour éviter la "Chienlit"), la présence de l'homme de l'appel du 18 juin est un symbole fort que la France va redevenir française...

Il coupe aussi ainsi toute velléité aux PTF et au parti Communiste de prendre eux mêmes le pouvoir...





Pascal

Attention Fifi...
pour l'opposition face au brit, une division SS est placée en face
d'eux de manière erronée depuis fort longtemps.
La 2SS a effectivement engagé les brit au début de la bataille
à son arrivée du sud ouest, mais à rapidement regagné ses positions face au US.
Sa base se situant au Lorey, pour leur permettre de s'opposer aux
deux fronts simultanément par des détachements sur la route Carentan-Periers
et sur la charnière us-brit sur une route St Fromond-Airel à deux pas de la gare de Lison.

Tout à fait, et il y a aussi la 17° SS face aux américains.
Et face aux britanniques, la Panzer-Lehr, et la 116° (ou bien était-elle face aux US ? je ne sais plus...).
Sans compter les unités d'infanterie, les paras face aux US...on ne va pas tout redétailler ici (mais on peut ouvrir un sujet ?). Et les 9° et 10° SS qui vont arriver du front de l'Est (et qu'on retrouvera aussi dans la région d'Arnehm...)

Vendredi 16 juin 1944...
Dans la nuit du 15 au 16 juin, Londres a subi la plus importante attaque de V1... les premières attaques ont commencé le 13, mais hier, ce sont pas moins de 244 missiles (on dirait drones aujourd'hui) qui sont tombées sur la capitale britannique... Dans sa folie aveugle, Hitler refuse que l'on utilise ces armes de "vengeances" sur les troupes débarquées, mais exige qu'elles soient dirigées contre le peuple anglais qu'il croit prêt de céder, enfin.... après plus de 4 ans de bombardement qui n'ont en rien entamé
leur moral...
Ok, ces armes de terreur encore très imprécises ne peuvent cibler un bâtiment ou une colonne de chars, masi quel aurait été l'impact de centaines de V1 sur les troupes alliées, on ne saura jamais... Une chose est sûre, la détermination des anglais est totale, et celles des troupes en Normandie est sûrement décuplée d'arriver le plus vite possible dans le Pas de Calais pour détruire les rampes de lancement...


A l'ouest, les Américains tentent de couper le Cotentin et veulent rejoindre la côte du côté de Barneville-Carteret, ce qui isolera alors complètement Cherbourg. Le 7e Corps commandé par le General Collins s'empare du village de La Bonneville non loin de Valognes...
A l'est, les anglais sont en peine, la Panzer Lehr ne lâche aucun centimètre, malgré l'artillerie et l'aviation anglaise qui bombardent les localités normandes afin de ne laisser aucun répit à l'occupant...
Mais la prise de Caen est primordiale... comme dirait le Capitaine Miller (Cf "Save private Ryan), "la prise de Caen nous ouvre la route de Paris, et la prise de Paris nous ouvre la route de Berlin...."

Pascal

La tempête souffle depuis hier sur la Normandie, interdisant les opérations aériennes et ralentissant fortement les opérations navales et le débarquement des renforts et de l'approvisionnement....
cela va souffler encore jusqu'à demain....
Pas d'appui aérien des difficultés d'approvisionnement, heureusement, les allemands n'ont pas conscience des soucis e n'en profitent pas...sûrement par manque de moyen, les divisions blindées réclamées à grand cris ne sont toujours pas autorisées à bouger de la région Nord où elles attendant patiemment le "vrai débarquement" !! Quelle Fortitude!!....
le Mulberry Harbour A (A pour American, B pour British) de Vierville-sur-Mer n'y résistera pas...
Les consignes ont-elles étaient mal transmises, ou ma comprises, ou bien le "Génie" américain s'est -il cru supérieur à celui des anglais, mais plusieurs faits sont avérés : les caissons brise-lames ont été "noyés" trop loin de la plage, et donc surtout trop profond, et les blocks ship, ces vieux navires emplis de béton et autres gravats ont été eux aussi coulés mais pas tout à fait à l'endroit prévu, trop loin, trop espacés les uns des autres, et les amarres entre tous les éléments n'ont pas été toutes mises ou tendues suffisamment... Le résultat est là : les fortes lames emportent les passerelles, disloquent les pontons et percutent les installations... le port sera quasiment détruit à 100%, et les éléments survivants seront cannibalisés pour renforcer le port d'Arromanches/ Port-en-Bessin...

le port de Vierville (sur Omaha beach) après la tempête...
Heureusement, si le Genie américain n'a pas  été à la hauteur, (mais à leur décharge, les ports qui devaient enter en service à J+21 (donc le 27 juin !!) étaient déjà en service le 16 juin à J+10 !!) les gars de la logistique eux vont accomplir des miracles : organisation, précision, rapidité d'exécution font que le tonnage débarqué sur un seul port est équivalent , voir supérieur, à celui qui était prévu sur les deux ports...
Aujourd'hui, l'utilité réelle des ces deux ports est sujette à caution, car en fait peut-être 20 à 25 % du total débarqué l'a été à Arromanches; le reste l'a été sur les plages et dans les ports qui seront conquis, et d'un point de vue strictement comptable, au vu des sommes gigantesques engagées, on est en droit de se poser la question si 20 ou 40 LST supplémentaires n'auraient pas été préférables...
Mais une chose reste sûre, le fait d'avoir amené avec eux leurs ports, au delà de l'exploit technique, a surtout permis aux Alliés d'avoir l'esprit dégagé de la nécessité absolue de prendre "vite" un port non détruit, les "primo-accédants" étant Caen et Cherbourg... Et quand on voit le temps pris pour conquérir ces ports et l'état dans lequel les deux se trouvaient, et le temps mis pour les remettre juste très partiellement en état, on peut se dire que cet objectif immédiat étant écarté, les Alliés ont pu se concentrer sur l'essentiel et la bataille des haies, avant les grandes offensives...
il est plus facile, et ce encore aujourd'hui de batailler en "rase campagne" que de devoir prendre une ville, quartier par quartier, rue par rue, immeuble par immeuble, maison par maison, pièce par pièce....
Sauf si la rase campagne est faite de haies et de bocage...
une étude montre qu'à l'époque, un Sherman qui voulait avancer de 2,5 kilomètres dans le secteur américain (et anglais du côté de Gold) rencontrait environ 30 à 35 haies... on comprend facilement la lenteur de la "percée"...
et ne vous amusez pas à poser des Edgerow cutter à vos Sherman, Stuart et autre Cromwell au cours de juin voir même Juillet 1944... les premiers n'apparaîtront sur ces chars qu'à au moins la mi-juillet...
Eisenhower dira plus tard :
-"Il y avait un petit sergent. Son nom était Culin, et il avait une idée. Et cette idée était que nous pouvions accrocher des lames, des grandes et grosses lames d'acier sur le devant de ces chars, et en avançant, ils trancheraient tous ces talus au niveau du sol - ils les traverseraient à hauteur des lames - les emporteraient sur eux un petit moment comme un camouflage. Et cette idée fut portée au capitaine, au major, au colonel, et assez haut pour que quelqu'un en fasse quelque chose - et ce fut le Général Bradley - et il le fit très rapidement. Parce que cela semblait une idée folle, ils n'allèrent pas aussi vite jusqu'aux ingénieurs, car ils craignaient les conseils techniques et alors quelqu'un posa la grande question : "Où allez-vous trouver l'acier pour tout cela ?" Bien, heureusement les Allemands avaient essayé de nous empêcher d'accéder aux plages avec de grands chevaux de frise en acier, de grandes croix, il y avait tout un tas de grosses barres d'acier sur les plages où les Allemands les avaient laissées. Alors il les prit, les façonna - et cela marcha bien. Le plus gros et plus joyeux groupe je suppose de toutes les armées alliées cette nuit-là étaient ceux qui savaient que ce truc fonctionnait. Et il fonctionnait magnifiquement".

Pascal

A l'Est, du Nouveau !!...

Staline a décidé : sur quelques 1000 km de la Mer Baltique jusqu'à la Mer Noire, L'armée Rouge a réuni plus de 1,5 Millions d'hommes de troupe, plus de 4000 blindés, près de 6500 avions et plus de 24000 pièces d'artillerie, soit 24 au km, une tous les 25 m sur 1000 km de long !!....
En face, 34 divisions allemandes, quelques 800.000 hommes, 550 blindés, 850 avions et 9500 canons... le rapport de force est sans appel et au matin du 22 juin 1944, L'opération Bagration est lancée, précédée comme à l'accoutumée par un énorme barrage d'Artillerie...
A cette époque là, l'Ukraine est entièrement libéré, mais la Biélorussie est toujours allemande, ainsi que les états baltes... Le terrain dans ces contrées est plus favorable à la défensive qu'à l'offensive, mais en moins de 2 mois, l'Armée rouge avancera de plus de 600 km vers l'Ouest... Elle atteindra les frontières de la Hongrie, encerclera les troupes allemandes en Estonie, entrera en Prusse orientale et ne va s'arrêter que sur les bords de la Vistule, surplombant Varsovie la Martyre, contemplant d'un air goguenard la répression sanglante de l'insurrection du peuple polonais avide de Liberté et impatient de voir l'Armée Rouge venir les libérer... L'Insurrection de Varsovie, lancée le 1er Août 1944 durera 2 moins les Soviétiques regarderont pendant les 3 dernières semaines. Mais bon, Staline préférait largement que ce soit les Allemands qui fassent le "sale boulot d'exterminer toute cette sale vermine de démocrates amoureux de la Liberté"... Son voeu fut exaucé au delà de ses espérances : Lorsque enfin, le 17 janvier 1945, une symbolique unité polonaise au sein d'une Division Biélorusse entre dans Varsovie, ils en découvrent qu'un tas de ruines... Des presques deux millions d'habitants à la veille de la guerre, il ne reste personne... entre les morts des combats de 1939, les 600.000 (!!) juifs du ghetto morts de faim, exterminés lors du soulèvement ou envoyés à Auschwitz et Treblinka, les plus de 200.000 (!!) Polonais tués lors de l'insurrection, ceux qui ont réussi à fuir et les 350.000 qui seront déportés par les nazis en Allemagne, il ne reste personne... Ce qui restait de la ville a été soigneusement détruit par les "Vernichtungs Kommandos"... Plus de 85 % de la ville sont détruits... On peut comprendre qu'aujourd'hui encore, les Polonais n'aient pas envie de voir revenir leurs encombrants voisins russes....


Incidemment, certains pensent que le sort de Varsovie agonisante, car laissée seule face à la rage destructrice de l'occupant, incitera Eisenhower, qui n'y était pas favorable, à autoriser la 2e DB et le 4e ID américaine à venir secourir Paris lorsque la Capitale se soulèvera à son tour  le 19 Août...
Il dira :-" Hormis l'intérêt historique et culturel, Paris n'était guère plus pour nous qu'une tache sur une carte, qu'il fallait éviter pour empêcher l'ennemi de trouver le temps de se reprendre et de se replier sur une nouvelle ligne de défense... Ca, et l'aspect logistique de devoir prendre en charge l'approvisionnement de plus de 4 millions de civils..."

Staline réclamait aux Alliés depuis longtemps l'ouverture d'un second front afin que l'Armée Rouge soit un peu "soulagée"...
Churchill voulait ce second front dans les Balkans, le "ventre mou de l'Europe" afin de "foncer tout droit" jusqu'à Berlin, ce à quoi les Américains s'opposaient, et ça s'est traduit par ce débarquement méditerranéen en Sicile, puis en Italie, mais avec l'évidente "envie" que ça n'avance pas trop vite... Bon, au moins cela a t-il fait tomber un des membres de l'Axe, même si la "nouvelle république d'Italie" reste cantonnée dans le Sud du pays et que le Nord industriel reste aux mains des Fascistes...
Juste pour l'anecdote, le General Clark qui s'attendait à recevoir les honneurs de la presse du monde entier pour la Libération (enfin) de Rome n'eut droit qu'à quelques entrefilets et encore, en 5e page, mais bon, on n'a pas idée non plus de Libérer Rome le 5 Juin au soir, alors que les Paras sautent déjà sur Sainte-Mère-Eglise....
Non, on ne lui avait pas dit !!      

Bagration va casser les reins de la Wehrmacht et empêcher les renforts de venir du Front de l'Est jusqu'en Normandie...
Il n'y aura pas de divisions blindées, pas d'avions à croix noires pour mitrailler le bocage, ils sont tous en train de se faire laminer par les Mig et les Yak...
Si Roosevelt exulte à l'annonce de l'offensive soviétique, Churchill est plus mitigé... Ils sont tous deux impressionnés par la taille des forces russes, mais Churchill voit clairement que la bataille d'Allemagne sera engagée en premier par les Soviétiques et qu'ils seront à Berlin bien avant les Alliés occidentaux... Ca arrange Roosevelt et Eisenhower, qui n'ont aucunement envie de voir des "boys" mourir pour la prise de Berlin... "Laissons faire ce sale boulot à d'autres...", mais Churchill sait qu'ainsi, la face de l'Europe et du monde sera changée... Il craint le pire pour "après", et ce qu'il craint arrivera, en pire....

Pascal

Bonjour

Il faut savoir que pour chaque départ d'un V-1, il y a requis pour débrancher le système de propulsion du chariot sur lequel était posé le V-1 était brulé par le peroxide d'hydrogène, malgré une protection en amiante. Il suffit de faire le calcul de V-1 lancés pour avoir le nombre de morts au départ de l'engin

Amicalement
@+ Yves

A l'ouest, Cherbourg est enfin tombé...
Après des combats intenses de rue, le General Von Schlieben désobéit aux ordres d'Hitler (qui sont de tenir et de mourrir) et est contraint de se rendre pour éviter les "pertes inutiles"... et aussi car le ravitaillement pour les 21.000 hommes de la garnison n'arrive pas et n'arrivera pas.... Garnison hétéroclite, faites de troupes de second ordre, de marins sans navires ou des soldats contraints de reculer depuis le 6 juin... Mais peu de munitions, pas de blindés lourds, pas de carburant, peu de vivres et une population civile toujours présente..
Cependant la petite semaine de combat a permis aux Allemands de détruire le port...
les quais ont été dynamités, les bateaux de tout tonnage coulés dans les bassins et les écluses, les grues sonts abordés dans le port, les entrepôts dynamités. La reddition sera signée le 26 juin, mais des combats sporadiques continueront jusqu'au 1er juillet...
le port est détruit et ne pourra pas être remis en service avant la fin juillet où les premiers petits bateaux peuvent enfin accoster... Et ce ne sera qu'après le 15 Août que le port commencera à fonctionner à environ 40 % de ses capacités... Il sera par contre le port le plus actif au monde jusqu'à ce que Anvers  soit enfin libéré entièrement par les anglais au début Novembre... Encore faudra-t-il là aussi déminer le chenal et réparer les dégâts....





https://lasomone.com/il-y-70-ans-savoir-ville-cherbourg-se-preparait-vivre-moments-historiques
Le Terminal PLUTO (Pipe-Line Under The Ocean) qui part de l'Ile de Wight arrive enfin à Querqueville... Ca, les LST sur les plages et les Liberty Ship arrivant à Arromanches vont permettre de enfin avoir suffisamment de "réserves" pour engager les grandes offensives...
Il faudra maintenant gérer la logistique du ravitaillement du Cotentin et de la Basse Normandie jusqu'au front... Mais ceci est une autre histoire...

A l'est, le front piétine toujours...
Les Britanniques tergiversent... Une fois, il faut pendre Caen, une autre fois, il faut la contourner par l'ouest afin d'encercler la ville, et encore une fois, il faut prendre la ville...
Les opérations se succèdent : Perch, la première, dès le 7 juin qui se terminera mal du côté de Villers-Bocage le 13, puis une autre opération prévue vers le 20, mis à mal par la tempête qui détruira le Port Mulburry A de Vierville-sur-Mer et enommageraccelui de Port-en-Bessin/Arromanches et en plus privera les troupes britanniques d'un support aérien ou maritime par les bâtiments lourds de sa Très Gracieuse Majestée...
Epsom est lancée le 25 juin... l s'agit de contourner Caen par l'Ouest puis le Sud. Après des avancées significatives les deux premiers jour, l'avance est stoppée sur la "Côte 112" où l'on voit poindre les résurgences du passé : les soldats s'enterrent dans des tranchèes qui doivent être prises au prix de lourdes pertes avant d'être à nouveau perdues...
Les gains de terrain sont assez significatifs, mais au prix de lourdes pertes dans les deux camps, pertes matérielles et surtout humaines, que les Britanniques pourront compenser, contrairement aux Allemands...
Mais Caen, ou ce qu'il en reste, est toujours aux mains des Allemands et le sera encore plus d'une semaine...

Pascal

une vidéo qui me fait toujours dresser les poils d'émotion !!...

Merci Philippe !!!....

Pascal

C'est assez rare pour être noté, une "grande" chaine d'information parle de la Nueve

Pour ceux qui voudraient aller plus loin sur l'histoire de ces "pingouins", il  a un long documentaire sur you tube :


beaucoup d'image d'archives, et un immense respect pour ces hommes qui ont été bringuebalés durant 10 ans par les guerres et que l'histoire, ou la politique ont tout fait pour les faire oublier...

on peut reconnaître les très grandes choses au Général, et sans lui, Dieu seul sait ce que serait la France aujourd'hui, mais certaines de ces décisions ou de ses paroles en 44 et même après ont pour moi à jamais amener un coin d'ombre...

Pascal

Le 8 août, les 2200 Belges et Luxembourgeois (ceux-ci étant principalement affectés à l'artillerie de la Brigade) de la brigade Piron débarquent à Arromanches et Courseulles. Placés sous le commandement de la 1ère armée canadienne, les Belges vont libérer la côte fleurie en passant par Deauville, Trouville, Honfleur et Harfleur.
Le 2 septembre, le colonel Piron reçoit l’ordre de Horrocks de faire mouvement vers Arras. La Seine franchie, Paris libérée, les armées alliées progressent irrésistiblement vers la Belgique. La frontière belge est franchie le 3 septembre à 16h36 près de Rongy. Ensuite, c’est la remontée vers Bruxelles en passant par Leuze, Ath, Enghien (où l’unité bivouaque). Le 4 septembre à 15h la tête de colonne belge pénètre dans les premiers faubourgs de Bruxelles. Une foule en délire les accueille. L'effervescence monte pour atteindre son point culminant Porte de Namur (le quartier où sont prises ces photos) :
Le 8 août, les 2200 Belges de la brigade Piron débarquent à Arromanches et Courseulles. Placés sous le commandement de la 1ère armée canadienne, les Belges vont libérer la côte fleurie en passant par Deauville, Trouville, Honfleur et Harfleur.
Le 2 septembre, le colonel Piron reçoit l’ordre de Horrocks de faire mouvement vers Arras. La Seine franchie, Paris libérée, les armées alliées progressent irrésistiblement vers la Belgique. La frontière belge est franchie le 3 septembre à 16h36 près de Rongy. Ensuite, c’est la remontée vers Bruxelles en passant par Leuze, Ath, Enghien (où l’unité bivouaque). Le 4 septembre à 15h la tête de colonne belge pénètre dans les premiers faubourgs de Bruxelles. Une foule en délire les accueille. L'effervescence monte pour atteindre son point culminant Porte de Namur (le quartier où sont prises ces photos) :





Après 6 jours de retrouvailles et de fête, la colonne se reforme dans les différents quartiers de Bruxelles. Direction : le Limbourg puis les Pays-Bas où la brigade Piron terminera la guerre.

la Brigade Piron a participé à libérer "mon coin", Deauville, Rouville, Honfleur, puis après avoir traversé la Seine, Harfleur....

Ils ont été "retirés" de la Libération du Havre, mais d'autres tâches les attendais plus haut, dans le "Nooooord" !!....

Pascal

Le 1e septembre, c'est le régiment canadien de Maisonneuve qui libère mon village, Longueville sur Scie, et tous les villages alentours, poursuit vers Sainte-Foy et Torcy, en empruntant la route départementale 149.

Les Universal Carrier et les Churchill bloquent les chenilles à mort pour prendre les virages dans un bruit d'enfer (souvenir des anciens tels qu'ils me l'ont raconté   ).

Dans la foulée,  c'est au tour de Saint-Nicolas d'Aliermont d'être libéré. L'une de mes tantes, Liliane, alors âgée de 13ans depuis un mois à peine, se trouve prise en photo avec les libérateurs. Elle pose à l'entrée du village... devant des Quad Bofors!!!

Comme quoi, à l'époque, on fait de la reco avec ce qu'on a sous la main...

Le régiment de Maisoneuve quand à lui poursuivra vers la Belgique, pour finir le 9 avril 1945 aux Pays-Bas, entre Holten et Rijssen puis participera à la capture de Groningue mi avril.

Pour la petite histoire, du haut de son mètre cinquante et ses 93 ans aujourd'hui, elle habite toujours la première maison du village!!! Si si...  (depuis, le village s'est bien agrandi et a bien changé évidemment...   )

et sur la départementale 149... rue des canadiens (évidemment )!!!!

Il faudra à l'occasion nous montrer la photo de ta grand-mère "jeune fille" !!...

Pascal