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 MYSTERES A GOGO - Chapitre 03

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MessageSujet: MYSTERES A GOGO - Chapitre 03   MYSTERES A GOGO - Chapitre 03 Icon_minitimeMar 24 Mar 2009, 10:44

Le Yéti

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Le yeti, créature légendaire des montagnards sherpas du Népal, a été affublé du sobriquet triplement ridicule d'abominable Homme-des-Neiges : il n'a rien d'effrayant (il est même au contraire plutôt timide, le bruit suffisant à le mettre en fuite), ce n'est certainement pas un homme, et il ne vit pas dans la région des neiges éternelles !

Quelques témoignages
Le père du Sherpa Tensing Norkay, vainqueur de l'Everest avec Sir Edmund Hillary, observa durant l'entre-deux guerres un yeti sur le Barun glacier, près du Makalu (un des pics de plus de 8000 mètres) :

«Il ressemblait à un singe de 4 pieds de haut [1,20 m], sauf que ses yeux étaient profondément enfoncés et que sa tête était pointue au sommet. Sa couleur était grisâtre. L'homme comme le singe prirent peur. L'homme-des-neiges se retourna, émit un long sifflement, et disparut.»

Canulars
Les fameux "scalps" de yeti conservés dans des monastères népalais, comme celui de Pangbotchi, sont en réalité fabriqués par les sherpas à partir de la peau et des poils du garrot d'une chèvre sauvage locale, le serow (Naemorhedus sumatraensis), ainsi que l'a démontré Bernard Heuvelmans en 1961. Ils s'en servent lors de cérémonies pour jouer le rôle du yeti, après avoir couvert leur tête avec ce scalp.

Une prétendue "observation" d'un yeti a été publiée par le lama tibétain T. Lobsang Rampa dans son ouvrage The third eye (le troisième oeil). Il convient de préciser qu'au Tibet, l'homme-des-neiges est appelé migö (le mot de yeti n'est connu que des Sherpas du nord-est du Népal), et surtout le prétendu "lama" en question n'était qu'un plombier anglais, qui n'a jamais mis les pieds au Tibet...

Indices matériels
Des traces de pas attribuées au yeti ont été suivies à plusieurs reprises (Eric Shipton 1951, abbé Bordet 1955, Daily Mail 1955, McNeely et al. 1972, etc.), parfois sur plusieurs centaines de mètres : elles sont typiquement bipèdes, et ne peuvent avoir été faites que par un primate inconnu. Chose étonnante, ces traces ne révèlent que quatre orteils (Ralph Izzard 1955, abbé Bordet 1955, Tom Slick 1957, Alastair Cram 1960, Peter Taylor 1964, Akira Namba et Hiroshi Matsushita 1974) : soit que le yeti ne possède réellement que quatre doigts, ce qui serait une donnée capitale pour la primatologie ; soit que les orteils II et III soient si proches l'un de l'autre, disposés sur une même éminence charnue (comme cela existe aussi parfois chez l'homme moderne), que les traces semblent ne montrer que quatre doigts.

Des excréments ont été découverts associés à des pistes de yeti : l'étude parasitologique a révélé la présence de trois espèces de parasites intestinaux encore inconnues de la science, démontrant que leur hôte est lui-même inconnu!

Des poils attribués au yeti obtenus par René de Milleville ont été étudiés par Michel Tranier, du Muséum National d'Histoire Naturelle, pourtant très réservé quant à la cryptozoologie : il s'agit de "poils d'un primate roux proche de l'orang-outan", sans qu'ils appartiennent à ce dernier...

Analyse cryptozoologique
Le dossier de l'homme-des-neiges himalayen est assez complexe, car il se base sur trois types bien distincts de primates, dont l'aire de répartition se recoupe quelquefois : un être de taille modeste, le "petit yéti", qui est certainement le plus célèbre et vit essentiellement au Népal, au Sikkim et dans le nord de l'Inde ; un être de très grande taille (plus de deux mètres), le "grand yéti", signalé principalement en Chine du sud (yeren), en Indochine et en Indo-Malaisie, qui est sans doute apparenté au gigantopithèque ; enfin un homme sauvage véritable, appartenant sans conteste au genre Homo, dont l'aire de répartition est bien plus considérable, puisqu'elle couvre une grande partie de l'Asie depuis le Caucase jusqu'à l'Indochine, et englobe notamment le Pamir, l'Indu Kush, le Cachemire, l'Altai (Mongolie), le Tibet, etc.

Pour ce qui est du "petit yéti", le portrait-robot que l'on peut tracer à partir de la centaine de témoignages de première main que l'on possède (venant surtout de montagnards himalayens, mais aussi de quelques alpinistes occidentaux), est celui d'une créature humanoïde, couverte d'une épaisse toison rousse, dont la taille se situe entre 1,40 m et 1,70 m (elle est souvent comparée à celle d'un garçon de 12 à 14 ans). Les bras sont longs, atteignant les genoux lorsque l'animal les tient le long du corps. La caractéristique la plus frappante est toutefois sa tête pointue (en forme de pain de sucre ou d'obus), qui a été popularisée notamment par Hergé dans Tintin au Tibet. On la retrouve sur les fameux "scalps" à l'effigie du yeti, comme celui du temple de Pangbotchi.

Le yeti se déplace généralement en position bipède, mais dès qu'il veut courir (par exemple quand on le fait fuir), il se met sur ses quatre pattes. Le caractère bipède du yeti est du reste attesté par les fameuses pistes qui lui sont attribuées, relevées à de nombreuses reprises dans l'Himalaya. Les pistes relevées notamment par l'abbé Pierre Bordet (1955) sont typiquement bipèdes, et ne peuvent en aucun cas être "expliquées" par des empreintes de pas de langur (un petit singe quadrupède de l'Himalaya), d'ours ou de tout autre mammifère, qu'elles aient été ou non modifiées par des phénomènes de fusion de la neige : on y voit en effet très nettement une alternance régulière pied droit - pied gauche, caractéristique d'une marche bipède, et ce, sur des centaines de mètres.

L'habitat du yeti n'est pas situé dans les neiges, contrairement à une croyance répandue entretenue par son surnom, mais dans les forêts de rhododendrons des hautes vallées de l'Himalaya : c'est toujours en bordure de telles forêts qu'il est observé. Leur exploration est des plus difficiles, l'homme ne pouvant y progresser que de 100 mètres à l'heure! Elles sont hélas en voie de destruction rapide du fait de l'explosion démographique et des besoins en bois pour le chauffage domestique.

Le régime alimentaire du yeti, tel qu'on peut le déduire des témoignages, est omnivore : on l'a vu dévorer des pikas (sortes de marmottes), des lichens, des fruits et des baies, du foie de yack, et même du chocolat et des biscuits pris à des alpinistes ! Ce régime omnivore est d'ailleurs confirmé par l'étude des excréments trouvés le long des pistes de yeti.

Le comportement du yeti évoque irrésistiblement celui d'un singe : "la manie de se gratter, celle de découvrir largement les dents par mesure d'intimidation, un goût pervers de la destruction, ou encore le fait de manifester une colère impuissante en bondissant rythmiquement sur place tout en arrachant des touffes d'herbes", comme l'a souligné Bernard Heuvelmans.

Le yeti est donc un singe anthropoïde encore inconnu, bipède (comme l'est le gibbon), dont la tête pointue trahit une crête osseuse sagittale comme en possède notamment le gorille mâle adulte. En 1958, Bernard Heuvelmans a proposé le nom scientifique de Dinanthropoides nivalis pour ce primate inconnu, en suggérant une parenté avec le gigantopithèque (hypothèse qu'il avait avancée dès 1952), un singe du pléistocène de Chine du sud, connu par des dents et quelques mandibules énormes. Depuis, Bernard Heuvelmans penche plutôt pour une parenté avec le Ramapithecus et le Sivapithecus, deux primates fossiles du miocène et du pliocène de l'Inde, auxquels l'orang-outan de Sumatra et Bornéo est apparenté ; du reste, les témoins eux-mêmes rapprochent le yeti de l'orang-outan, lorsqu'on leur montre des photos de divers primates. Le yeti serait en fait une sorte d'orang-outan terrestre (et non arboricole), à la bipédie accentuée par la traversée des pentes enneigées lorsqu'il se déplace d'une vallée à l'autre (en réduisant ainsi au minimum la surface en contact avec le sol, pour atténuer la déperdition calorifique, comme l'anthropologue Sydney Britton a pu l'observer chez un chimpanzé en captivité).

Hypothèses alternatives
On a souvent prétendu que le yeti n'est qu'un ours, soit l'ours brun dont une race, l'ours isabelle (Ursus arctos isabellinus), vit au Népal, soit l'ours du Tibet (Tremarctos tibetanus). L'ours peut en effet se dresser sur ses pattes postérieures, mais certainement pas faire plus de quelques pas en position bipède : or, certaines pistes ont été suivies sur des centaines de mètres. Quant à l'hypothèse que les traces des pattes postérieures recouvrent celles des pattes antérieures, elle est tout simplement invraisemblable : cela peut se produire à l'occasion, mais sûrement pas sur des centaines de mètres ! L'absence de griffes sur les pistes de yeti, comme la présence d'un gros orteil, permettent aussi d'écarter l'ours. Quant à la description du yeti par les témoins, c'est bien celle d'un primate et non d'un ursidé !

On a également suggéré que le yeti pouvait être un singe comme le semnopithèque ou le langur, mais les traces de pas longues et étroites de ces derniers, entre autres, s'inscrivent en faux contre cette hypothèse.

Le primatologue John Napier a pour sa part avancé un phénomène de fusions-cristallisations successives de la neige, conduisant à agrandir artificiellement les empreintes. Mais ce phénomène ne peut pas être invoqué dans tous les cas (ainsi, MacNeely et ses collègues observèrent la piste au réveil, en sortant de leur tente : elle venait d'être faite dans la nuit), et de toute manière, si les empreintes peuvent ainsi s'agrandir, la distance entre deux empreintes successives reste constante.
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MessageSujet: Re: MYSTERES A GOGO - Chapitre 03   MYSTERES A GOGO - Chapitre 03 Icon_minitimeMar 24 Mar 2009, 10:46

D'autres "hommes sauvages"

MYSTERES A GOGO - Chapitre 03 312983458
Le nguoi-rung du Vietnam

Même si la présence du nguoi-rung (« habitant de la forêt ») s'est faite beaucoup plus discrète depuis la fin de la guerre du Vietnam, les population des collines du Chu Mo Ray, près de la frontière cambodgienne, sont persuadés de l'existence d'un peuple de la forêt. Ce bipède de taille moyenne, couvert de poils bruns ou noirs, vit seul ou en groupe. En 1982, le professeur Tran Hong Viet, de l'Université de Hanoi, a réalisé un moulage d'une empreinte qui mesure 28 centimètres sur 16. Selon lui, elle est beaucoup trop large pour appartenir à un pied humain.

L'orang-pendek de Sumatra

L'orang-pendek (« petit homme »), est considéré par les Indonésiens comme un animal authentique, qu'ils jugent inoffensif, tolèrent et respectent. En 1923, un Hollandais nommé Van Herwaarden a raconté sa rencontre avec la créature. Le bipède mesure entre 1 m et 1,50 m, sa peau rose brun est couverte d'une sombre fourrure rase, et il a une longue crinière de poils qui flotte sur son dos. Armé d'un fusil, il fut incapable de tirer tant l'orang-pendek ressemblait à un humain : « J'ai eu l'impression que j'allais commettre un meurtre », explique-t-il. Ces dernières années, l'orang-pendek a connu un regain d'intérêt grâce aux travaux de l'écrivain anglais Deborah Martyr qui, depuis 1994, dit avoir rencontré la créature à quatre reprises. Avec son équipe, elle a réalisé des moulages d'empreintes. Mais les sceptiques pensent qu'il s'agit tout simplement d'un orang-outan ou un gibbon... Sur la piste des bêtes ignorées, Bernard Heuvelmans, Plon, 1955.

Le kikomba d'Afrique

Le kikomba est un grand primate bipède arboricole, qui a souvent été aperçu un bâton à la main. Charles Cordier, spécialiste de la faune rare d'Afrique centrale, s'y est intéressé dans les années 60 et a convaincu un certain nombre de biologistes de l'existence de cette créature. Une description a d'ailleurs été établie par l'explorateur italien Attilio Gatti en 1938 : « Je vois encore sa fourrure bouclée d'un noir rougeâtre, ses grands bras dressés, le périmètre colossal de son estomac et, surtout, cette tête d'une grosseur déconcertante, rendue aveugle et même privée de visage par le long rideau de poils blancs qui tombait de la visière proéminente de ses sourcils... » B.A.-BA, Animaux mystérieux, de Jean-Paul Ronecker, éditions Pardès.

L'almasty du Caucase

Cette créature qui vit en couple dans les montagnes, fait penser à l'homme de Néandertal. Mâle et femelle sont couverts de poils noirâtres ou roux, mais certaines femelles arborent une longue chevelure rouge qui leur couvre tout le corps. Elles ont l'étrange manie de rejeter leurs mamelles, qu'elles ont longues et pendantes, par-dessus leurs épaules. Depuis les années 50, des centaines de rapports (empreintes ou récits) ont été réunis par Marie-Jeanne Koffmann, chirurgien des hôpitaux de Moscou et alpiniste. Selon les témoignages recueillis, l'almasty est capable de ranimer un foyer abandonné par des bergers... « L'Almasty, yeti du Caucase », de Marie-Jeanne Koffmann, Archéologia n¡ 269 (juin 1991).

Le yeren de Chine

Le yeren (« homme sauvage ») fait partie du folklore de la Chine depuis des siècles. Les nombreux témoignages décrivent une créature haute de 2 mètres, qui vit dans les zones forestières, arbore une épaisse fourrure marron, une crinière rouge et a de grandes oreilles. En 1980, le professeur de biologie Zhou Guoxing a étudié des pieds et des mains appartenant à un hominoïde de grande taille tué vingt ans plus tôt par des villageois. Selon ses résultats, il pourrait s'agit d'une espèce inconnue de grand macaque. On a aussi analysé des poils et des excréments qui laissent supposer que le yeren serait une sorte de primate supérieur, primate que certains chercheurs comparent au Gigantopithecus, qui vivait en Chine il y a trois cent mille ans.

Le yowie d'Australie

Le yowie désigne trois êtres. La plus souvent observée mesure environ 1,85 m pour 130 kilos. Couverte de poils bruns, elle dégage une odeur nauséabonde. Une description a été etablie à partir des empreintes de pas. Selon H. Loofs-Wissowa, qui les a étudiées, le yowie de taille moyenne s'apparente au "squelette robuste", découvert en Asie, en 1960, "ressemblant à l'homme de Solo (cent mille ans) mais âgé de dix mille ans, posant le problème d'une morphologie moderne précédant apparemment une morphologie plus archaïque". Quant aux deux autres, ils seraient aussi d'origine asiatique. Le grand serait un descendant du Gigantopithecus et le petit, un parent de l'orang-pedenk. Sauvages et velus, de Jean Roche, Exergue 2000.
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