Nos chères (cher?) rafales....

Ces sympathiques avions dont j'entends parlé depuis ma plus tendre enfance trouveraient sous peu preneurs....

C'est très positif, mais je m'interroge sur un point.

Dassault aviation est une boîte privée, qui a développé cet avion sur commande du ministère de la défense, donc sur fonds publics.

Les négociations portent sur la vente d'appareils aux EAU, dont une condition serait la reprise de leurs 60 (vieux!!!) mirage 2000-9.

Ce serait la France qui assumerait cette reprise.

Si je synthétise:

Une boîte privée vend ses produits à ses clients, en échange d'une reprise de son vieux matériel.
L'état (le contribuable) assume financièrement la reprise de ce matériel.

Donc pendant que Serge va sabrer le champagne à la gloire de sa daube invendue pendant 20 ans, la classe moyenne vache à lait de notre belle france va encore passer à la caisse.

On se ferait pas entuber?

JFF83 a écrit:

On se ferait pas entuber?

Meuh non! Pessimimste que tu es!
Ca va plutôt être encore un magnifique contrat et une vente menée de mains de maître exactement comme pour les Leclerc qu'on a vendu en 94!
Z'allez voir! On va encore se faire du blé avec ça, tiens!

moi je serai pour une entreprise publique d'armement , pour armer la France et l'Europe, uniquement.
Quand on voit l'etat du matériel dans l'armée de terre... on se dit zut alors...

Je serais toujours étonné de l'inventivité de ce gouvernement pour filer notre argent aux banques et aux grands patrons et au même moment de nous faire gober qu'il faut gagner moins, travailler plus et plus longtemps mais avec moins de retraite et d'indemnités, parceque de l'argent, sans rire yenaplus...

Ceci dit, vu l'age des rafales, dans 5 ans ils pourront refaire le coup de la reprise des vieux avions

Pascal

JFF83 a écrit:

Les négociations portent sur la vente d'appareils aux EAU, dont une condition serait la reprise de leurs 60 (vieux!!!) mirage 2000-9.
On se ferait pas entuber?

Miarge 2000 qui eux même avaient été financés sur fonds publics...

Bis repetita placet...

Mais au moins, on en avait vendu un peu plus à l'extérieur.

Cela dit, ils vont être rétrofités et revendus à des pays nécessiteux (!) au grand profit d'une société privée spécialisée dans ce genre de cure de rajeunissement...

bien d'accord avec vous cette "socialisation des pertes ou frais" (attention je plagie du Besancenot, à propos d'un autre sujet) et la privatisation des bénéfices, me fait grincer des dents (et de la feuille d'impot)....

mais il y a un discours étatique (et c'est pas récent comme histoire), qui prétend que notre indépendance de l'industrie de l'armement est à ce prix, et la protection des emplois est aussi une justification. mais ce refrain vous le connaissez déjà.
D'autre part, une entreprise d'état pour l'armement cela a des avantages et des inconvénients, voir les concurrences entre bureaux d'études privés et publics qui n'ont pas abouties à une "saine émulation" dans les années 1920/1930...

Mais les spécialistes pourront surement donner un avis plus nuancé...

Il ne faudrait juste pas oublier qu'un marché militaire, quel qu'il soit et particulièrement pour l'Aéronautique, c'est un gros paquet d'emplois (le plus souvent via des sociétés d'intérim spécialisées, je vous l'accorde) et de sous-traitants (et donc d'emplois, one more time!).
Sauf erreur, Dassault s'en sort très bien financièrement avec son aviation d'affaire. Pour les modèles militaires, c'est un chouïa plus compliqué. que ce soit pour la fourniture nationale, européenne ou à l'Exportation, à moins de les vendre par petites annonces et sous le manteau, l'intervention de l'Etat est indispensable (élaboration des cahiers des charges, payement des prototypes avec ou sans suite, harmonisation "européenne" , coopérations militaires extérieures, diplomatie, etc.)...Si vous croyez que les Américains, les Russes, les Chinois, etc. s'en privent, vous faites fausse route! Sinon, on se la joue à "l'anglaise" et on devient quasiment inféodé à un fournisseur exclusif...en l'occurence, les States. on va reprendre un vieil exemple, les Malvinas ou Malouines ou Falklands...les célèbres Exocet argentins étaient français; de son côté, la Grande-Bretagne disposait encore d'un vieux PA transformé pour l'emploi des Harriers mais envisagait de le foutre à la ferraille puisque dans le cadre des accords anglo-américains, elle bénéficiait de la puissance technique américaine (superbes PA nucléaires, bourrés de jolis navions). Sauf que, pas de bol, les Américains n'ont pas bougé le petit doigt pour ce conflit "régional"! Moralité, après le conflit, ils ont vite réactivé l'idée du PA national...ou "européen"...sauf qu'il sont toujours aussi casse-bonbons et que le projet franco-anglais (moins cher, mon Fils) va ou a déjà capoter!
C'est tout le problème de Stahal qui s'était retrouvée sous embargo, aux pires moments, et qui, depuis lors à créer sa propre industrie militaire.

Pourquoi croyez-vous que çà coince velu au States avec ce chouette marché de "vaches volantes", décroché par Airbus Industrie (branche militaire)...mais qui risque fort de s'achever en "eau de boudin"?

Pour rentabiliser le coût énorme d'un production militaire par une puissance moyenne (dans ce contexte, la France n'a pas un marché auto-suffisant), il n'y a qu'une seule solution, fourguer le matos à d'autres pays et la reprise des bouteilles vides et consignes est un moindre mal. Comme là dit, fort justement, l'un des intervenants, il y a toujours des "Petits Pays" prêts à investir dans de l'occase upgradée, le neuf n'étant pas à la portée de leur bourse.