Char B1 N°107 REIMS 1/35ème

Voici un diorama réalisé il y a maintenant un peu plus d’un an ; j’avais réservé la primeur de ce montage pour un article dans le magazine du forum Warpaints qui a, entre temps, disparu ; alors je vous présente le char B1 N°107 REIMS

Suite à une proposition du Général Estienne en 1920 visant à disposer d’un char puissamment armé et doté d’une grande mobilité, l’armée va adopter le char B. La production de chars B1 ne va comporter au total que 35 exemplaires numérotés 101 à 135. La suite de la production sera constituée de chars de type B1bis.



Fabriqué en 1936 par Renault, le char B1 N° 107 est baptisé REIMS. Il est affecté, comme tous les autres B1 au 511ème RCC .

Dès la naissance des chars au cours de la première guerre mondiale, s’est posée la question de leur ravitaillement au combat, les véhicules hippomobiles et les camions de l’époque ne pouvant les suivre hors des chemins carrossables. La solution retenue a consisté en une remorque tractée par le char FT17 lui-même. Un dispositif analogue va être reconduit pour les B1 sous la forme d’une remorque « station service » emportant 800 litres d’essence dans deux cuves séparées, de l’huile, de l’eau, deux crics, de l’outillage et des patins de chenilles de rechange.

Au début de la seconde guerre mondiale, les chars B1 sont déjà du matériel vieillissant ; ils sont destinés à être remplacés par des B1bis mieux blindés et améliorés. Ceux qui vont reprendre du service en 1940 sont réarmés avec un canon de 47 SA35 et repeints. Il existe donc des photos montrant le REIMS dans deux configurations différentes.

Le 15 juin 1940, ordre est donné de se porter avec deux autres chars, l’ARMORIQUE et le DIXMUDE, aux abords de La Charité-sur-Loire (Nièvre) et d'y tenir 24 heures pour protéger la retraite de l'armée du général Michelin. Les chars repoussent plusieurs attaques de l'ennemi. Le 17 juin 1940, à Sancergues (Cher, soit 10 km plus à l’ouest), le REIMS est incapable de se déplacer ; les deux autres chars ne pouvant le remorquer, il est abandonné après neutralisation de l'armement.

Il s’agit de la maquette bien connue du B1bis Tamiya et du transkit B1 Azimut. Le Trackstory N° 13 consacré au B1 est arrivé à point nommé pour me servir de documentation de référence. Pour corriger les erreurs et oublis du kit de base, j’ai également utilisé la notice de montage corrigée par Franck Soulier http://www.model35.fr et les indications figurant sur le site http://www.chars-francais.net



La maquette se monte sans aucun problème ; c’est de la qualité standard Tamiya. J’ai fait l’essentiel des améliorations figurant dans ladite notice à l’exception de deux ou trois points qui ne me paraissaient pas s’appliquer sur un B1.

Le transkit Azimut comporte une vingtaine de pièces destinées à modifier le dessus du compartiment moteur, la grille d’entrée d’air, le glacis avant et la tourelle. La résine est très tendre et il y a peu d’ébavurage à faire. J’ai eu la mauvaise surprise de constater que la plupart des pièces étaient trop petites de 1 à 2 mm par rapport à celles qu’elles devaient remplacer... J’ai donc appelé à la rescousse mes amis Evergreen et Mastic.





La remorque « station service » est scratchée à partir des informations figurant dans le Trackstory. Le plus compliqué a été de comprendre le rôle et l’agencement des différents éléments du système de pompage, les croquis en ma possession n’étant pas trop explicites sur ce point.

J’ai choisi de représenter le char dans son aspect de 1936 avec canon de 47 court et camouflage Renault du premier type, dit « algues », à deux tons de vert. L’ensemble a reçu une sous-couche avec de l’apprêt Tamiya blanc puis j’ai pré-ombré les creux en noir. Ensuite la couleur de fond est passée en plusieurs couches fines de vert olive XF58 éclairci avec 20% de flat flesh XF15. J’ai pas mal tâtonné pour trouver un vert plus clair ressemblant à celui figurant sur le profil ; la formule finale est un mélange pifométrique de vert olive, de jaune vert XF4 et de blanc XF2.









Dans un hameau, le passage de ce char énorme et tout moderne a attisé la curiosité d’un groupe de maçons occupés à réparer un mur de brique qui s’est en partie effondré.










Le mur de briques et la maison sont en carton plume sauf les ardoises du toit qui sont un reste d’une ancienne plaque en plâtre. La porte, la gouttière, le banc, la fenêtre et les volets sont des références Miniart. La publicité murale est extraite d’une planche d’affiches parue dans un numéro de feu la revue Histoire et Maquettisme. Je l’ai agrandie pour l’adapter à l’espace disponible sur le mur et imprimée sur du papier décal ; je crois que je n’avais jamais posé une décalcomanie aussi grande (9 x 7 cm). A grand renfort de produit assouplissant, la pose a été moins difficile que je ne le craignais.






Les figurines sont d’origines diverses : deux DES-kits et une Special-East (pour les tankistes), une MK35 et deux Preiser (pour les ouvriers). L’équipage d’un B1 comportant quatre membres, nous supposerons que le dernier est resté à l’intérieur du char. Deux tankistes portent l’ancienne veste en cuir noir modèle 1920 ; le chef de char est un privilégié, il a touché une veste en cuir havane du nouveau modèle 1935. Les figurines sont peintes avec des acryliques Tamiya.

Merci de vos commentaires
J-F

bravo très beau & bon résultat.
un seul regret le transkit ne fournit pas les rouleaux guide chenilles initiaux.
bravo pour la remorque
les décals sont fournis avec le transkit?

Merci pour ton appréciation

barney le beagle a écrit:

les décals sont fournis avec le transkit?

Non, j'ai choisi le Reims car ses marquages figurent sur la planche de décals concernant les chars B produite par... les éditions du barbotin

J-F

barney le beagle a écrit:

bravo très beau & bon résultat.
un seul regret le transkit ne fournit pas les rouleaux guide chenilles initiaux.
bravo pour la remorque
les décals sont fournis avec le transkit?

Bonjour,

J'approuve ces compliments et remarques.

Je n'ai pas eu le courage de me lancer dans cette transformation car il y a un gros point à modifier aussi: La plus grande épaisseur de blindage du B1 bis fait que, par exemple, les dispositifs porte chandelles sont partiellement "noyés" dans le blindage, alors que sur le B1, ils sont affleurants.

Et ça, ça implique de refaire les flancs en carte plastique.. faisable bien sûr, mais quel boulot !

Atchao

Laurent

Comment ca, le barbotin a fait du 35e!!!!!!!

Effectivement, les copains mastic et carte plastique sont là quand il y a retrait de matière... Je me demande d'ailleurs si la conversion ne serait pas "faisable" au 72 sur le Trumpeter... Ca doit augurer aussi beaucoup de boulot Mais p'têt que... des fois, sur un malentendu...

Ton dio est très sympas... Petit question, quel a été ton idée sur la couleur des briques de rajout? Je suis un peu surpris, mais tu dois avoir eu une idée bien précise à ce sujet je pense...
Idem pour les sacs de... ciment? je vois que tu as noté Lafarge dessus...

Merci de ton appréciation

Saiun a écrit:

Comment ca, le barbotin a fait du 35e!!!!!!!

Oui, mais c'était il y a longtemps. Il y a prescription maintenant    C'est une planche de décals que j'ai achetée il y a bien 10 ans...

Saiun a écrit:

Petit question, quel a été ton idée sur la couleur des briques de rajout? Je suis un peu surpris, mais tu dois avoir eu une idée bien précise à ce sujet je pense...
Idem pour les sacs de... ciment? je vois que tu as noté Lafarge dessus...

Les briques sont une antiquité (Verlinden ?? Fournitures pour travaux manuels ???). Elles sont en terre cuite comme de vraies briques, je les ai donc laissées telles quelles pour avoir une différence de couleur entre les briques neuves et propres et le reste du mur marqué par le temps et les intempéries.

Quand j'étais enfant (il y a très longtemps, donc), le ciment courant c'était le "Ciment fondu Lafarge" en sacs de 50 kg en papier ocre. Je me suis dit que c'était sans doute déjà comme ça dans les années 30

J-F

Très bel attelage, notamment le scratch de la remorque

juste une remarque qui a son importance:depuis le D2 mb models(l'ancre) en passant par le transkit B1 & D2 du même artisan et pour finir par le D2 le plus récent,aucun ne propose la bonne longueur du  carénage de frein de recul du 47 ...le dernier D2 c'est vu gratifié du même tube que le D1

comme quoi, malgré la multitude d'info que l'on peut trouver maintenat dans les bouquins ou sur le net, il y a encore des "A-peu-près" qu'il faut soit corriger (en tous cas essayer), soit accepter comme tels parce que "c'est compliqué" !!!
Merci pour ces détails !!....
Pascal

Ce qui complique encore la chose, c'est que les B1 ont changé d'armement entre leur mise en service en 1936 et leur remise à niveau en 1940 (47 SA34 remplacé par 47 SA35). Le même char peut donc apparaître dans deux aspects différents

J-F

Très très belle réalisation, à tout point de vue il me semble.
Du bon boulot!

A+
Manu

Une très belle réalisation encore une fois, bravo !

il fait parti de mes projets en stock .. mais au 1/72

de quoi m inspirer

rétrokit ou modeltrans?

retrokit un couple b1 et b1bis

Alain a écrit:

retrokit un couple b1 et b1bis

Un B1 Retrokit, une denrée rare, la reprise de WESPE me semble de piètre qualité.

Modelltrans a produit un kit de conversion mais rien pour les grilles d'aérations latérales.

N'hésites pas à nous faire une ouverture de boite Alain