Les vérités cachées de la défaite de 1940

je suis en train de lire çà.
Pas mal, et intéressant.
Moi qui ne fait que le front de Normandie,
çà ne m’empêche pas de tenter de comprendre le reste.
je conseille.

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ttps://www.google.fr/books/edition/Les_v%C3%A9rit%C3%A9s_cach%C3%A9es_de_la_d%C3%A9faite_de/npz9DwAAQBAJ?hl=fr&gbpv=0

https://www.google.fr/books/edition/Les_v%C3%A9rit%C3%A9s_cach%C3%A9es_de_la_d%C3%A9faite_de/npz9DwAAQBAJ?hl=fr&gbpv=1&printsec=frontcover

Merci Hervé, encore une fois, beaucoup se leurrent sur l'histoire de la Campagne de France, et en tirent des conclusions très erronées et peu flatteuses qui s'est pourtant bien battu et n'a eu contre elle que d'être commandée par de vieux Barbons, pétris de leur gloire de 1918, imbus d'eux-même et de principes rétrogrades...
l'Armée allemande avait une guerre et 20 ans d'avance et l'armée française des convictions rétrogrades, et des conceptions datant d'un siècle... elle n'avait pas encore compris el "mouvement" et l'interconnection entre les "armes"...
Pascal

Je suis en train de lire les carnets de Rommel... (histoire de ne pas mourir idiot...) Une nouvelle édition, soi-disante mieux décriptée par un historien...

Bon, le côté "description à postériori par un historien", vous pouvez laisser tomber...  Quand tu mets en commentaire "Rommel, se trompe, ce n'est pas cette unité là qu'il a devant lui, mais telle autre unité", je trouve cela particulièrement moyen, sachant qu'à l'époque, n'importe quel commandant en chef d'une armée ne pouvait se fier qu'aux renseignements qu'il avait, et donc s'ils étaient faux, pas vraiment intellectuel incriminer 80 ans plus tard quelqu'un de son erreur sur les renseignements sur lesquels il se base... On va dire:"Mouais..."

Bon, sinon, le sujet qui nous occupe. Rommel décrit la bataille de France, non pas comme une partie de plaisir, mais bel est bien, comme une campagne sacrément difficile...  Sachant qu'il a faillit y passer au moins deux fois...  Et son jugement  ne dénigre en rien les troupes françaises... D'ailleurs pour lui, les artilleurs français (spécialité locale depuis quelques lustres ) sont sérieusement, emmerdant   . Nonobstant aussi les chars français, dont il souligne que mainte fois les unités allemandes ont failli se faire anéantir sur place, et également l'infanterie française, qui tient des points, et surtout, les tient très bien, trop bien même parfois... Et il rend compte de ses pertes assez problématiques, dont de nombreux personnels de valeur à ses yeux... On est trèèèèèèèèèèèès loin d'une idée de débâcle... du moins pas de son avis personnel.

Je serai curieux de savoir ce qui est dit sur Huntzinger, un général qui ne m'a jamais plu et paru douteux après quelques lectures..
Son refus de renforcer la jonction de son armée et de l'armée le jouxtant sur sa gauche - justement là où les teutons ont percé...
Sa participation à la signature de l'armistice, au "tribunal militaire" qui a condamné à mort De Gaulle pour avoir "déserté" vers l'Angleterre...
Ce type se serait sans doute rallié au grand Charles avec un grand sourire dès qu'il aurait senti le vent tourner, comme beaucoup (combien de gégénes en Afrique du Nord se sont ralliés à lui après avoir été fidèles au vieux "sénile" - pas si sénile que ça d'ailleurs).

Après avoir lu un peu sur l'armée française dans ces périodes, j'ai commencé à comprendre que l'obéissance et la discipline, ça doit passer APRES la conscience et les convictions, sinon, on se déshumanise, on obéit sans âme, et on finit par tirer sur des femmes et des enfants.
Oradour, MyLai, les camps...

Ah, les carnets de Rommel...
J'ai eu l'occasion de les lire, mais occasion ratée. Et puis Rommel, cet "anti-nazi" qui avait commandé la garde rapprochée de AH avant-guerre...Mouais, il est devenu anti-nazi comme beaucoup, à partir de 1942, quand ils se sont rendu compte que la guerre prenait un mauvais tournant, avec une URSS invaincue en 12 mois et l'entrée en guerre des USA...
Les vrais anti-nazis étaient dans les camps (ouverts pour eux en 1934) depuis longtemps, ceux qui n'étaient pas internés faisaient profil bas ou œuvraient pour une résistance allemande dont on parle peu.

Bon, ça y est, je dérape, comme d'hab...

Bah, ce n'est pas pour "excuser" Rommel, mais si on peut affirmer que fin 44 Hitler était déjà un "monstre fou", ben en 1924 il n'était plutôt qu'un gentil peintre pas très talentueux et en 1932 quelqu'un de très fréquentable (il me semble que c'est Chamberlain qui l'a dit !!), en tous cas aux yeux de beaucoup de monde... Donc, l'Opinion de Rommel a certainement changé aux cours des quelques 15 ans où Adolf a fait parler de lui...
Après tout, chez nous, Pétain était le sauveur de la France en 1918, voir encore en Juin 1940 et son fossoyeur 4 ans plus tard...
Rommel voyait Adolf avec ses yeux de l'époque, et son opinion a je pense changé au fur et à mesure que Dodolphe changeait, ou prenait moins garde à ne pas montrer la noirceur de son âme...

Pascal

Pas de dérapage, on avait bien compris... Chacun a ses idées, et il ne faut jamais en occulter aucune; Sinon, cela s'appelle la pensée unique... et on sait où mène la pensée unique...

(et d'ailleurs, tout le monde est d'accord pour critiquer la pensée unique...! )

Je t'avouerais que pour l'instant, j'en suis à sa narration des faits. Je n'ai pas encore fini la période DAK...
Mais son écrit en tant que protagoniste reste assez terre à terre. Donc pour cette période 1940, je prends en compte son avis sur les troupes françaises comme un avis résultant d'une expérience... Car il ne mâche pas ses mots sur la tactique allemande, et surtout la logistique et les "renforts", ni sur la peine à avancer de ses troupes, ainsi que sur l'épuisement de celles ci lors de certaines phases... On est assez loin du gentil conte fantastique de la blitzkrieg ravageant tout sur son passage, et notamment "l'armée française". Si on compare les pertes avec la campagne de Pologne, on s’aperçoit vite que ces deux campagnes ont bien saigné l'armée allemande... Mettant ainsi un frein à la suite... l'hallali étant l'ouverture du front Est en lâchant l'AFN...
Pareil, autant il encense les troupes italiennes par leur abnégation (manque de tout, vivre et munition, ou même matériel), autant sur leur commandement, il est beaucoup moins tolérant...

Après, ce sont des "carnets" de campagne, pas une romance de l’épopée mythomane... il n'a certes pas finalisé la rédaction de ces carnets, sa fin ayant été précipité. De là a dire qu'il aurait participé ou non au complot... là on est sur des supputations... et depuis bon nombres de spécialistes se contredisent ou ergotent sur le sujet...

Mais je pense que je vais lire cette parution dont nous a fait profité Hervé...

Bonjour

L'armée allemande fonctionnait à la pervitine, l'armée française au vin rouge ou à l'eau de vie, ça ne donne pas les mêmes résultats. Pas mal des officiers supérieurs français avaient au moins une guerre de retard.
Ce manque de cohésion entre les armées, je l'ai constaté en 1964 à Taverny, quand je me suis arrêté à l'entrée du sous terrain pour faire monter un Colonel du train, pour lui économiser plus de 500 mètres de marche. Je me suis fait prendre à parti par un capitaine de l'armée de l'air pour mon geste de "courtoisie". J'ai demandé à ce capitaine si nous étions sous le même drapeau, celui de la France?? et lui ai fait remarquer que c'était avec des comportements comme le sien que nous avions perdu en 1940. Il est parti (la queue basse) et a du mijoter ce que je venais de lui dire. À Taverny, il y avait bien sur l'armée de l'air, mais aussi le train et la marine.

Amicalement
@+ Yves

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